PIBRAC
Le château
Au XIIe siècle, entre les vallées du Courbet et de l’Aussonelle se trouve un castrum appelé Fort. Le plus ancien seigneur connu est Pierre de Pibrac.
En 1540, pour remplacer l'ancien manoir défensif, Guy Du Faur, seigneur de Pibrac, fait construire le château qui appartient encore à cette famille. Il est de style renaissance et construit en briques rouges.
L’église Sainte Marie-Madeleine
Il ne reste que le clocher-mur d’origine (XIIIe siècle). Elle abrite une chasse où sont conservées les reliques de sainte Germaine. |
Sainte Germaine de Pibrac
En décembre 1644, les fossoyeurs ouvrent la tombe de la famille COUSIN située dans l’église Sainte-Marie-Madeleine pour y enterrer une parente. Ils découvrent alors le corps parfaitement conservé d’une jeune fille. C’était celui de Germaine COUSIN morte quatre décennies plus tôt ; son cou présentait des cicatrices d’écrouelles et une main était atrophiée. Germaine était née en 1579 dans une famille d’agriculteurs. Sa mère meurt peu de temps après et son père se remarie. De santé fragile, Germaine est rejetée et maltraitée par sa belle-mère. Elle garde les moutons dans la campagne environnante. La tradition rapporte trois faits mystérieux : |
En plein hiver, pensant que Germaine avait pris du pain pour donner aux pauvres, sa marâtre lui ouvre le tablier mais il est rempli de fleurs. Germaine allait tous les jours à la messe ; un jour que le Courbet, grossi par les pluies, était devenu torrent ses eaux s’ouvrent devant elle et elle le traverse à pied sec dans les deux sens. Quand elle se rendait à l’église, Germaine plantait sa quenouille dans le champ et ses moutons se groupaient autour pendant son absence et les loups de la forêt de Bouconne ne s’en approchaient pas. Germaine meurt à 22 ans épuisée par sa maladie (adénopathies tuberculeuses cervicales) et les privations. |
La basilique Sainte-Germaine
Dès 1867, année de la canonisation de sainte Germaine, de nombreux pèlerins affluent à Pibrac et l’église du village devient vite trop petite pour contenir la foule. Avec l’autorisation des autorités ecclésiastiques, une souscription est alors ouverte pour construire une basilique de style romano-byzantin. À cause des deux guerres et faute de moyens, il faudra 66 ans pour la construire. Elle est consacrée le 15 juin 1967. Elle fait face à l’église Sainte-Marie-Madeleine dont elle est séparée par une esplanade.
L’intérieur présente une alliance de pierres et de briques. Un imposant autel se trouve près de l’entrée, il est en granit et sa forme cylindrique évoque une meule de meunier.